Des Soirées Pas Terribles

Il y a quelques temps de cela j’ai eu l’occasion de me rendre à une soirée . Oh non ! Pas le genre de celles qu’organise un étudiant fauché qui espère faire grimper sa côte de popularité . Non je parle d’un soirée organisée par de vrais organisateurs .
Vous savez , ceux avec les badges , les vigiles , les vestiaires payants et les files d’attente pour entrer .


Je disais donc que je m’étais rendu à cette soirée . Etant socialement actif , je sais c’est surprenant , je ne m’y suis évidemment pas rendu seul . Pour la peine nous avions même achetés les tickets à l’avance ; forcément quand c’est moins cher on hésite pas …
Comme pour tout individu logique , avoir acheter son billet à l’avance signifie qu’on bénéficie du privilège qui s’appelle « entrer sans faire la queue » .
Partant de ce principe , mes camarades de soirée et mon inestimable personne ont donc décidé de laisser manteaux et parapluies , et oui figurez vous qu’il pleuvait ce soir la , dans la voiture afin , encore une fois , d’économiser en ne payant pas le vestiaire .
Quel ne fut donc pas notre ébahissement que de constater qu’aucune file ne nous était réservée, pour nous , personnes ayant fait l’effort d’acheter à l’avance nos billets .
Et c’est ainsi que débuta le périple de cette soirée , si on exclu le livreur de pizza qui aura eu la gentillesse et l’amabilité de se pointer avec trois quart d’heure de retard .
Bien heureusement , la plus frileuse d’entre nous avait gardé son manteau et son parapluie . Ce qui nous valu le droit de poirauter , comme les glands que nous étions , à cinq sous un parapluie prévu pour un et à nous réchauffer en nous collant les uns les autres … collés serrés Olé !
Notre combat pour la survie prendra fin au bout de trente interminables minutes de coups donnés pour se frayer un chemin jusqu’à l’entrée , de pieds gelés , d’enjambages de barrières et autres .
Tel que vous avez finit par me découvrir « Patience » n’est pas mon second prénom . Me voilà donc au sec mais bien énervé . La soirée commence donc . Premier coup d’œil et spectacle affligeant : des gamines pré pubères venues perdre leur fleur avec « des hommes d’expériences » et des vieux machins venus déflorer « des minettes bien fermes » .
A la bonne heure ! Proportion des 18-25 ans : 30% .
Du coup on se demande où va le monde , et s’il va bien quelque part d’abord .
Bref on décide de danser un peu , histoire de justifier notre venue .
Anecdote en passant : vestiaire cher et plus assez de cintres pour accrocher la veste de la frileuse ; et chassé-croisé d’amis et connaissances déjà bien allumé voir même carrément torchés .
Ne serait on donc qu’entourés de pochtrons et de pervers ? Si Dieu le veut , ainsi soit il !
Mais reprenons le cour des évènements .
Comme tout un chacun le sait danser donne soif . Il est donc normal de se désaltérer .
Au menu : Smirnoff Ice , Despé , Heineken , Champagne à la coupe ou à la bouteille , Coca et autres sodas .
A disposition deux heures après l’ouverture : Heineken , Coca et quelques restes de sodas et sans oublié quelques rares bouteilles de champagne , disponible seulement à la bouteille …
Exemple : « Euh Msieur deux Despé , s’il vous plait . »
« Euh y a plus , tu veux de l’Heineken ? »
« Z’êtes sur , ma copine veut d’la Despé ! »
« Ah ben si alors ! Il m’en reste deux , tiens . »
On félicitera une fois de plus la copine frileuse , mais cette fois pour être jolie …
Je vous rassure le scandale n’a pas encore atteint son paroxysme .
Comme tout un chacun le sait , la bière pousse à certains besoins ; d’autant plus quand la musique ne vaut rien .
Pauvre DJ acheté au rabais , désolé , mais tu seras pas le prochain David Guetta .
Me voilà donc parti pour la plus grande expérience de toute ma vie : dix minutes de queue , d’odeurs nauséabondes et autres immondices dans le seul but d’évacuer le trop plein de bière . Même Walt Disney n’a pas fait mieux pour ses manèges . Il me semble utile de faire remarquer , à ce moment de l’histoire , que durant se laps de temps un abruti à la vessie encore plus petite que le QI a trouvé intelligent de pisser derrière la porte d’entrée des WC car « putain fait grave chier c’te queue , j’vais m’faire dessus … » . Bref vous voyez l’individu en question .
Après avoir bravé tous les dangers me voici de retour « on the dancefloor » où le DJ avait dû avaler tout son paquet d’exta car de l’apprenti Martin Solveig je me suis retrouvé avec « RaveParty-Man » le super héros des junkies fans de trans .
Le temps est venu de s’asseoir et d’attendre que le calvaire cesse ; à ceci près qu’il durera presque une heure . Quitte à être sourd dans trente ans je préfère que ce soit pour avoir assisté à Woodstock II plutôt qu’à ce carnage de sons .
Comme tout un chacun le sait les filles ça aiment danser . Ainsi dès que la musique s’est faite plus supportable nous revoilà en train de gigoter pendant que les filles sont draguées par un minet avec le permis en poche depuis deux jours et qui les invite à tester le confort de la banquette arrière . « Trop jeune ! » qu’elles lui répondent . Et un de plus qui s’astiquera seul cette nuit .
L’ambiance commençant à dégénérer , à nos cotés une meuf en chaleur enlacée par trois mecs plus ou moins laids ; on décide cette fois de définitivement partir , vu que les hormones d’adolescent et l’odeur de tabac&co nous assaille de trop .


Morale de l’histoire : même si le monde tourne pas rond les soirées ratées sont un cycle infini de la vie étudiante , car si après tout ça vous trouvez que la soirée était réussi faites vous soigner ; surtout pour le bien de l’humanité , vous on s’en carre . Je conseille donc aux organisateurs de retourner à la « Organisator Academy » pour éviter de se faire tailler un second costume dans mon prochain article .
Il est 11h50 , nous sommes le Dimanche 19 Avril 2009 et vous avez encore perdu votre temps à me lire .




Godfroy Armand